Le meilleur des « Kim » fait l’impasse

On n’aurait pas cru cela possible. Pour une fois – c’est si rare – la sélection coréenne (pour la découvrir, c’est ici), habituée à fonctionner en petit groupe resserré et toujours sur la brèche au niveau mondial, continental, comme en tournoi, s’est privée de son grand leader. Kim Jae-Bum, le champion olympique de l’équipe, double champion du monde en titre, est absent. Blessure ? Usure ? Son tournoi de Dusseldorf l’avait montré bien loin de son niveau. Quoi qu’il en soit il est remplacé par Hong Suk-Woong… qui ne sera pas un cadeau car il est le tout récent champion d’Asie.
Dans les autres catégories, on retrouve les meilleurs classés mondiaux… ou presque. Un autre « Kim » est manquant, l’excellent Kim Sung-Min, 3e mondial en +100 kg. Un rival potentiel en moins pour Teddy Riner. Néanmoins, il faudra se méfier des deux jeunes remplaçants, très actifs et performants l’un et l’autre, qui ont été préféré à leur leader. En -100 kg, l’ancien champion du monde Hwang Hee-Tae a raccroché le kimono et c’est le peu connu Shim Ji-Ho, 2e du continent, qui s’y colle. Prudence, méfiance… Song Fae-Nam, le 2e champion olympique de Londres (lui aussi retraité), était totalement inattendu.
Seule « Légende » présente, Wang Ki-Chun, champion du monde 2009, aura la tâche rude, lui dont la dernière médaille mondiale et olympique date de 2010 (3e aux championnats du monde de Tokyo).

Apparement plus faible qu’à certaines périodes, le groupe masculin coréen, triplement médaillé à Londres, dont deux fois en or, peut à n’importe quel moment renverser la table et les hiérarchies.