Le projet gouvernemental avait suscité une levée de boucliers unanime dans le monde sportif français au printemps 2019. Il y a quelques jours, on apprenait que ce dernier était finalement enterré par Roxana Maracineanu, la ministre déléguée aux Sports. Rappel des faits : dans le cadre d’une vaste réforme du sport présenté au début de l’année 2019, le ministère proposait un détachement des 1600 CTS (conseillers techniques et sportifs) actuellement mis à disposition par l’État au profit des différentes fédérations sportives. Contestation immédiate de ces dernières qui craignaient pêle-mêle un bouleversement dans l’encadrement de leur sport (et souvent du haut niveau) alors que les JO de Tokyo étaient là et que ceux de Paris étaient déjà en préparation, incapacité financière des fédérations à prendre désormais en charge les salaires de ces CTS, etc. Des arguments qui ont visiblement été entendus puisque le 2 septembre, dans une lettre adressée aux agents, la ministre déléguée aux Sports actait officiellement la fin de cette réforme. « Les crises majeures qui ont, depuis, ébranlé le monde du sport – la crise sanitaire bien sûr mais aussi les affaires de violences sexuelles – n’ont fait que renforcer ma conviction de l’importance des cadres d’État dans notre modèle sportif. J’ai eu l’occasion de le dire publiquement, ces cadres doivent être les garants du service public du sport au travers des missions qui leur sont confiées par le ministère. J’y veillerai », écrit ainsi Roxana Maracineanu.

Une nouvelle dont s’est réjoui Jean-Luc Rougé, président de la FFJudo, sur son compte Twitter tout juste créé.

https://twitter.com/rouge_luc/status/1303258892303040515?s=20