Fabrice Guilley : « Tous se sont pris au jeu pour relever le défi »

© P. Rabouin – FFJDA / Le Grand Dôme en ébullition avec plus 2 400 judokas répartis sur les seize surfaces.

Challenge relevé pour Fabrice Guilley, président de la ligue de l’Essonne de judo. Avec son équipe de 110 bénévoles, il a fait de la première coupe de France minimes par équipes départementales et du championnat de France seniors par équipes de première division une grande fête du judo les 8 et 9 juin derniers. Perfectionniste, il se prépare déjà à l’édition 2014.

Quel bilan tirez-vous de ces deux jours de compétition ?

On essuyait les plâtres étant donné que c’était une première, mais, d’après les premiers retours, on retire beaucoup de points positifs de cette expérience. On a su relever ce défi qui s’annonçait pourtant gigantesque. Changer la configuration de la salle entre les deux tournois jusqu’à sept heures du matin, accueillir dans de bonnes conditions 2 400 enfants, issus de 85 départements, ce n’est quand même pas rien…  Et l’on est parvenu à monter un véritable « Tournoi de Paris » pour ces jeunes qui ont tous joué le jeu.

Comment ont-ils vécu leur intégration dans l’organisation ?

Tous se sont pris au jeu, en faisant preuve d’une grande solidarité. Ainsi, ils ont pu vivre la compétition de l’intérieur en se chargeant de tous les aspects de l’événement. En étant tour à tour combattants, arbitres, commissaires ou journalistes, ils ont compris que l’on pouvait s’exprimer dans le judo de pleins de façons différentes. Parmi ceux-là, nous retrouverons peut-être quelques champions de demain, mais aussi de futurs grands arbitres, de grands techniciens, comme ceux qu’ils ont d’ailleurs pu rencontrer tout au long du week-end.

« Le passé a rendez-vous avec l’avenir », votre slogan qui a donc pris tous son sens ?

Parfaitement. Près de la moitié des jeunes a pu assister le lendemain aux combats de leurs idoles, qu’ils ne voient bien souvent qu’à travers leurs postes de télévision. Là, ils ont pu les approcher de très près et, grâce à ces athlètes présents et à l’écoute malgré les enjeux de leur propre championnat, il y a eu beaucoup d’échanges. Tout le monde a pu repartir heureux, ce qui était primordial, mais aussi et surtout avec l’envie de revenir pour l’édition 2014, que la fédération nous a également attribué l’organisation.

Que faudra-t-il améliorer ?

En ce qui concerne la coupe de France minimes, on va sûrement réfléchir à un nouveau système, qui nous ferait gagner deux ou trois heures pour éviter de finir trop tard. Mais les plus belles fêtes se terminant toutes les plus tard, ce n’est pas forcément un problème. On a pu voir que ceux qui sont restés jusqu’au bout ont vraiment fait autant de bruit que les 6 000 personnes massées dans ce superbe lieu qu’est le Grand Dôme de Villebon, tenus par le suspense du dénouement de la compétition.

Au niveau de la logistique, on pourra toujours améliorer nos conditions d’accueil et de restauration, pour essayer de tendre un peu plus vers l’excellence. Pour mener à bien ce projet, on dispose d’un an de travail devant nous, soit quatre mois de plus que cette année. Tout sera réuni pour que la fête reparte de plus belle les 15 et 16 juin 2014.