Le demi-siècle rayonnant du JC Montmélian

175 licenciés pour 4165 habitants – Président : Victor Compagno – Vice président : Michel Vacchiani – Trésorier : Bruno Decourt – Secrétaires : Anne Vandurme et Joël Zdrilic – Membres actifs : S. Moulis, B. Bonvin, C. Besson, C. Di Benedetto, M. Bizzotto, E. Meinder, C. Chabert, C. Varnier, N. Le Bot, X. Gardeil, M. Falguer, P. Cothias.

En pointe dans le domaine de l’énergie solaire, la commune savoyarde de Montmélian, nichée entre les vallées de la Tarentaise et de la Maurienne, brille depuis 1964 grâce à ses combattants du Judo Club. Une structure qui a vu le jour sous l’impulsion d’un jeune local de 20 ans d’origine vénitienne, Victor Compagno. Cinquante ans plus tard, ce dernier est toujours aux commandes, sans que sa mémoire ne flanche au moment de se remémorer les premières heures de l’association. « Avec l’aide de mon professeur de Chambéry, j’ai souhaité monté un club sur Montmélian. Il a fallu aller vite puisque je n’étais pas le seul à vouloir occuper la place. Avec une dizaine d’amis du club de rugby, on s’est donc lancé dans l’aventure le 18 octobre 1964. Le comité de Savoie nous a fourni les tapis, tandis que la Mairie nous a mis à disposition une première salle. » Car ce n’est que lors de la saison 1992-1993 que le club s’installera définitivement au dojo de la Place du Marché – « l’un des plus grands de Rhône-Âlpes avec ces 600m2, dont 364 de tatamis » -.

© D.R. / Le JC Montmélian lors de la dernière coupe du club.

En parallèle, Victor ne perd pas de temps et sillonne la région pour dispenser son savoir. L’antenne iséroise de Chapareillan verra le jour à la fin des années 60 – « Pour éviter de déplacer les jeunes chaque semaine » -, tandis que dans les années 70, ce sont les clubs de Cusy et de Rumilly qui bénéficieront du coup de pouce de ce passionné pour écrire leur propre histoire. Au milieu des années 80, Barby, commune située dans la banlieue chambérienne, n’y échappera pas non plus. Entre cette dernière, Montmélian, Chapareillan et son entreprise familiale de transports frigorifiques, Victor ne chômera pas pour poursuivre son travail de formation. « J’ai tellement été pris que j’ai pas vu le temps passer, explique-t-il. Sans prétention, en partant de pas grand-chose, j’ai toujours été porté par l’envie de faire plaisir et, avec quelques bonnes idées, le judo m’a toujours permis d’avancer. C’est un véritable médicament qui m’a cadré toute ma vie. »

Ce sont tout de même 180 ceintures noires et 8 professeurs qui sont passés entre ses mains en un demi-siècle. Parmi eux, on retrouve aujourd’hui ceux qui le soutiennent sur les différentes séances – « Je commence à fatiguer quand même ! », sourit l’intéressé -, mais aussi quelques illustres aînés qui ont marqué l’histoire du JC Montmélian. « Nous en sommes à neuf combattants 1re division avec la qualification de Clément Besson, par ailleurs référant du groupe seniors qui me tient au courant de tout, pour les France de Chambéry de novembre, présente Victor. Trois d’entre eux sont même passés en équipe de France, comme Hassène Djimili, champion de France Excellence en 1994 et finaliste du Tournoi de Paris l’année suivante, Frédéric Floret, multiple médaillé en tournois internationaux, et Vanessa Aubelis, vice championne de France juniors en 1998 et qui a passé deux saisons en équipe nationale. À ceux-là s’ajoutent les podiums en coupes nationales et une belle relève qui arrive, qui se bat et qui se fait plaisir. »

© D.R. / La double championne olympique Ayumi Tanimoto pose aux côtés de Victor Compagno lors de sa venue en Savoie en octobre 2013.

Tous ces gens, qui font ou qui ont fait le JC Montmélian, seront d’ailleurs réunis autour de Victor, qui espère n’avoir oublier personne au moment des invitations, pour la grande fête d’octobre prochain pour le cinquantenaire du club. « Tous ceux qui ont aidé dans cette magnifique aventure seront là, mais aussi les hauts gradés de la région et tous les licenciés passés et actuels du club. Pour de belles festivités comme on sait les faire ici, comme avec notre gala et notre méchoui annuels. Ça me travaille déjà car, si je suis dur à l’extérieur, je ne sais pas comment je vais gérer les émotions. » Assurément avec passion, comme depuis cinquante ans au service du judo savoyard.

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