Découvrez les combats d’un champion exceptionnel

On l’avait presque oublié, mais Arsen Galstyan, champion du monde junior 2008, champion d’Europe senior 2009, médaillé mondial 2010 et champion olympique 2012… est un petit génie du judo. Depuis son titre olympique, il a pris un long temps de repos, s’est blessé, a changé de catégorie, au point qu’on avait fait une croix sur le plaisir de le revoir en action, d’autant que sa catégorie a vite retrouvé des Russes « monstrueux » dans cette catégorie, comme le vice champion du monde Pulyaev et Khan-Magomedov, médaillé ondial lui aussi. Mais on n’a peut-être pas tout vu finalement. Troisième du dernier Grand Prix de Hongrie, le Petit Prince de Moscou est apparu égal à lui-même, et maître du jeu dans la catégorie supérieure. Élégant et fluide comme à ses plus beaux jours, il a produit cinq combats remarquables qui rappellent qu’il est exceptionnel dans les techniques de jambe et les mouvements d’épaule en particulier, même si il sait aussi très bien faire uchi-mata et harai-goshi, bref, un peu tout !

Au niveau qu’il a affiché ce week-end, on jurerait bien qu’Arsen Galstyan est redevenu un candidat possible pour succéder, non pas à lui-même (puisqu’il a changé de catégorie), mais au Géorgien Lasha Shavdatuashvili, champion olympique -66 kg. Une petite place dans l’équipe d’Astana ? Elle est sûrement très chère, mais pourquoi pas ? Au moins en équipe…

Trois combats qui donnent le la

Très à l’aise dans les premiers tours Arsen Galstyan bat le tonique Géorgien Vazha Margvelashivili par ippon sur ko-uchi-gari, l’Israélien Tal Flicker sur un waza-ari pas mal non plus et le Portugais Sergiu Oleinic par ippon sur seoin nage (à 5’40) alors qu’il menait d’un yuko sur un o-soto-gari magique (4’30). Des combats à découvrir ci-dessous.

Un renversement au sol d’exception !

Même quand il perd, ça ne manque pas de classe ! Il menait nettement son combat contre l’Allemand Sebastian Seidl, avec notamment une belle technique de jambe (2’08), quand celui trouve l’occasion d’un reversement aus sol assassin (2’48) qu’il est indispensable d’analyser : 

Galstyan – Larose, un combat pour les annales

On garde enfin le meilleur pour la fin. Pour la médaille de bronze, c’est David Larose qui était son adversaire. Les deux hommes se sont livrés un combat très ouvert qu’on vous recommande de regarder en entier pour le plaisir de découvrir leurs attaques mutuelles et leurs esquives de chat. Mené, le Français prenait finalement ippon sur un seoi-nage fatal (6’50). Un combat pour le plaisir ? 

Et retrouvez son interview, ainsi que celle d’un autre génie du judo russe, Mansur Isaev, champion olympique en -73 kg, dans le magazine l’Esprit du Judo actuellement en kyosque !