notre présentation des quatre candidats pour chaque catégorie

Il s’agit, après Tokyo, du deuxième grand moment de ce début d’année, à charge pour la France de faire comme le Japon : placer ses combattant(e)s d’entrée dans une bonne trajectoire pour le futur, voire pour le présent à venir, notamment les grandes sélections de cette année. On peut d’ores et déjà parier que l’opposition internationale sera plus soutenue, mais on est encore dans une période favorable pour ceux qui veulent se montrer et engranger des points précieux. Notre présentation des sélectionnés à lire ici. L’événement lui-même ? Il est à suivre le 11 et 12 février 2017 au Palais Omnisport de Bercy (désormais « AccorHotels Arena »).

FÉMININES

-48kg :
Mélanie CLÉMENT, Sporting Marnaval CL (52)
Sephora CORCHER, RSC Champigny (94)
Anaïs MOSDIER, ADST Judo (83)
Mélodie VAUGARNY, ACS Peugeot-Mulhouse (68)
Réserve : Stéphanie GERNO, SGS Judo (91) 

Amenée à Tokyo pour le stage international, mais non engagée pour le Grand Chelem, la double championne de France en titre Mélanie Clément aura l’occasion de faire son troisième tournoi de Paris après 2014 (7e) et 2016 (NC). C’est le moment pour elle de convaincre les récalcitrants qu’elle peut enclencher une nouvelle dynamique pour assurer les deux prochaines années au moins. Elle est pour l’instant la plus crédible pour ça. Mais malgré cinq podiums en Open continentaux, elle n’a eu que deux sélections en Grand Prix en plus de ses deux participations parisiennes. C’est peu.
La finaliste surprise, l’excellente petite perle de l’ADST Anaïs Mosdier, finaliste à 18 ans, ne s’est pas vue infliger l’affront d’être considérée comme « trop jeune » pour cette participation, elle qui était médaillée mondiale cadette en 2015. Une occasion de briller avec un exploit ou deux ? 
Mélodie Vaugarny, troisième, obtient son ticket direct, mais Stéphanie Gerno, l’autre médaille de bronze pourtant tout juste sortie des juniors avec d’excellentes dispositions, est reléguée au profit de Séphora Corcher, médaillée européenne et mondiale junior 2015. Corcher, estampillée d’ores et déjà favorite de l’encadrement n’a pour l’instant attrapée que deux septième places aux championnats de France 2015 et 2016. A elle de prouver que ce « passe-droit » pour son premier tournoi de Paris est justifié par un talent d’avenir. Ce sera sa troisième sélection en Grand Prix et Grand Chelem.

-52kg :
Astride GNETO, ESBM Judo (93)
Amélie GUIHUR, SGS Judo (91)
Coraline MARCUS TABELLION, FLAM (91)
Laëtitia PAYET, Villemomble Sports Judo (93)
Réserve : Laura HOLTZINGER, JC Maisons-Alfort (94) 

Astride Gneto évidemment. En s’emparant du titre national, elle a su provisoirement combler le vide laissé par sa sœur Priscilla et sa rivale n°1 Annabelle Euranie, toutes les deux désormais en -57kg. Elle a pris position aussi en l’absence d’Amandine Buchard, qui se forge dans son coin un destin en -52kg et, n’ayant pas pris part à ce championnat de France, ne bénéficie pas d’une sélection. Astrid Gneto est la seule de cette sélection à avoir fait le tournoi de Paris (du moins dans cette catégorie). Coraline Marcus-Tabellion est médaillée nationale junior et finaliste du championnat de France senior, elle obtient cette première sélection en tournoi majeur, elle qui n’a encore pas fait d’Open continental et gagnait en 2015 les Jeux Olympiques de la Jeunesse Européenne chez les cadettes. Elle a le judo (notamment au sol) pour surprendre quelques pointures. Les deux troisièmes du championnat national sont sélectionnées, Amélie Guihur, descendue des -57kg, et l’inusable Laetitia Payet, remontée elle des -48kg et sélectionnée olympique. Elle n’a pratiquement pas manqué un tournoi de Paris depuis 2003 (pour une finale en 2013) et fera sa treizième participation en février, la première en -52kg.

-57kg :
Lola BENARROCHE, RSC Champigny (94)
Priscilla GNETO, ESBM Judo (93)
Hélène RECEVEAUX, US Orléans (45)
Laëtitia BLOT, JC Pontault-Combault (77)
Réserve : Sarah-Léonie CYSIQUE, ACBB (92) 

Championne de France pour une année qu’elle annonçait être la dernière, Laetitia Blot ne refusera pas le cadeau d’une troisième participation (seulement) à Paris. Et – qui sait – avec une médaille au bout si ne tentera-t-elle pas de finir sa saison avec de grandes sélections ? Hélène Receveaux est dans les grandes manœuvres et tente, en l’absence d’Automne Pavia, qui devrait faire son retour vers janvier, de se rendre incontournable. Deuxième mondiale, mais seulement finaliste du championnat national, première au Grand Chelem d’Abou Dhabi, mais cinquième à celui de Tokyo, elle joue à chaque sortie des points de crédibilité. Paris sera un rendez-vous important. Troisième du « national » et engagée immédiatement à Tokyo (peut-être trop tôt), la sélectionnée olympique en -52kg Priscilla Gneto se voit offrir une nouvelle sélection en Grand Chelem à Paris, avec comme objectif de démontrer qu’elle est en train de digérer la montée de catégorie. Enfin Lola Benarroche écarte l’autre troisième, celle qui la prive justement du podium à Montbéliard, la jeune Sarah-Léonie Cysique, 18 ans, à retrouver très vite sur des sélections intermédiaires. Ce sera le premier tournoi de Paris de cette « tête bien faite » qu’est Lola Benarroche (elle suit des études exigeantes) qui est parvenue dans le même temps à intégrer l’équipe de France et reste dans ses sorties internationales sur une victoire à l’Open d’Espagne, au Grand Prix de Croatie, et une troisième place au Grand Chelem d’Abou Dhabi. 

-63kg :
Clarisse AGBEGNENOU, RSC Champigny (94)
Yasmine HORLAVILLE, Eure Judo (27)
Margaux PINOT, ESBM Judo (93)
Cloé YVIN, SGS Judo (91)
Réserve : Héloïse LACOUCHIE, JC Maisons-Alfort (94) 

Retour attendu de Clarisse Agbegnenou, la vice-championne olympique de la catégorie qui, comme les autres médaillés olympiques, étaient dispensée de championnat national. Elle sera bien sûr dans une phase de reprise et il sera intéressant de voir ce qu’elle va produire à cette occasion. D’autant qu’elle n’aura pas seulement des rivales étrangères. Championne de France en -63kg alors qu’elle l’était l’année précédente en -70kg, Margaux Pinot est venue l’affronter sur ses terres et ne manque d’arguments. Un style qui peut ne pas lui convenir, à base d’attaques en mouvements d’épaule, et un palmarès qui impose déjà le respect avec deux victoires en Grand Prix au printemps et une médaille de bronze pleine de conviction au Grand Chelem de Tokyo. Pinot impressionne. Une trajectoire qui ne demande qu’à passer par Paris, avec peut-être, un premier choc direct face à Agbegnenou.
Troisième l’année dernière, finaliste cette année, Cloé Yvin, championne de France junior 2015, fait son premier tournoi de Paris à 21 ans. La jeune Yasmine Horlaville, 19 ans, aura elle aussi ce redoutable honneur, elle qui est plutôt orientée vers les sélections juniors. A découvrir ! Elle passe devant Heloïse Lacouchie, l’autre troisième, qui, à 26 ans et sans référence internationale, fait tout de même elle aussi son second podium national de suite.

-70kg : 
Marie-Eve GAHIÉ, FLAM 91 (91)
Mélissa HELEINE, US Orléans (45)
Lucie PERROT, RSC Montreuil (93)
Fanny-Estelle POSVITE, Alliance Judo Limoges (87)
Réserve : Clarisse HABRICOT, ESBM Judo (93) 

Les deux finalistes du championnat de France seniors Marie-Eve Gahié et Mélissa Héleine se suivent depuis les juniors (c’était la finale du championnat de France junior 2013, mais aussi les deux médailles de bonze du championnat du monde junior 2014) et si la spectaculaire Gahié domine ce duel, Héleine, médaillée européenne et mondiale junior en 2014, ne lui laisse pas tant de marge que ça. Elles sont logiquement sélectionnées pour ce tournoi de Paris, le deuxième pour Marie-Eve Gahié, qui a passé un cap en gagnant deux Grand Prix et un Grand Chelem au printemps, et pourrait en profiter pour dévoiler son potentiel au public parisien. Melissa Heleine est plus loin, mais Paris est un bon lieu pour éclore.
A l’ouvrage en -78kg pour le championnat national, la médaille européenne et mondial Fanny-Estelle Posvite entend bien prendre ses distances avec ses deux-là, Marie-Eve Gahié surtout, qui pourrait bien tenter de lui voler son tour dans les grandes sélections qui arrivent. Une grosse bataille s’engage. 
Quant à Lucie Perrot, troisième du « national », il faut rappeler qu’elle a déjà connu les honneurs d’une sélection à Paris, et qu’elle a fini 5e en 2014. 

-78kg :
Samah Hawa CAMARA, RSC Champigny (94)
Christelle GARRY, JC Maisons-Alfort (94)
Madeleine MALONGA, ESBM Judo (93)
Audrey TCHEUMÉO, Villemomble Sports Judo (93)
Réserve : Chloé DOLLIN, Nice Judo (06) 

Comme Clarisse Agbegnenou, Audrey Tcheumeo sera en pleine lumière à Paris, avec un public probablement heureux de manifester son attachement à ses championnes. Elle aussi sera sans doute un peu en roue libre, mais forte aussi d’un repos qui lui aura fait du bien. Face à elle au niveau national : non pas, malheureusement, la jeune championne de France Julie Pierret, blessée à Tokyo, mais la finaliste, Samah Hawa Camara, vice-championne du monde junior 2014 et déjà deux médailles de bronze en Grand Prix. La troisième du championnat, Christelle Garry, l’une des plus solides au niveau national depuis six ans (et cinq médailles de bronze au championnat de France). Elle aura peut-être surtout à gérer le retour de Madeleine Malonga, discrète depuis une blessure, mais qui a à son actif, il faut le rappeler, six médailles en Grand Chelem et Grand Prix, dont trois victoires. La bataille pour Tokyo 2020 s’engage dès maintenant. 

+78kg :
Emilie ANDÉOL, RSC Champigny (94)
Eva BISSENI, RSC Champigny (94)
Marie DEL PUPPO, ACBB (92)
Romane DICKO, Randoris Club Villeneuve Roi (94

Ce sera, espérons-le, une longue acclamation continue pour la championne olympique française Emilie Andéol, qui devra, pour que la fête soit belle, passer quelques tours, et, pourquoi pas, emporter des oppositions excitantes avec l’opposition nationale. Finaliste d’un championnat de France qu’elle était venue faire « pour le fun » à 35 ans, l’ancienne sélectionnée olympique Eva Bisseni, retrouve une sélection en judo pour la première fois depuis 2011, elle qui est brillamment reconvertie dans le Jujitsu. Elle aura ses supporters et on observera avec intérêt ses enchaînements en ne-waza qui lui ont si bien réussi à Montbéliard. Mais c’est Romane Dicko, championne de France à 17 ans, que tout le monde suivra sans doute avec le plus d’intérêt. La « petite » pourrait commencer à se faire une place dans la cour des grandes et ce serait enthousiasmant. 
Championne d’Europe cadette 2007, Marie Del Puppo, 25 ans, montée de la catégorie inférieure, aura l’occasion de faire son premier tournoi de Paris. 

MASCULINS

-60kg :
Walide KHYAR, FLAM 91 (91)
Vincent LIMARE, JC Maisons-Alfort (94)
Vincent MANQUEST, AJA Paris XX (75)
Cédric REVOL, ACBB (92)
Réserve 1 : Sylvain GOULET, Sucy Judo (94)
Réserve 2 : Richard VERGNES, JC Chilly-Mazarin (91) 

Walide Khyar, troisième du tournoi de Paris et éblouissant champion d’Europe, a connu une fin de saison plus difficile avec une élimination au premier tour aux Jeux, un championnat national peu probant en -66kg et un Grand Chelem de Tokyo avec une élimination pour contact dès le premier tour. Il est temps de repartir sur de bonnes bases si il souhaite, comme c’est prévu, engranger par de grandes sélections, les fruits de sa réussite au championnat continental 2016. Vincent Limare ronge son frein de son côté pour faire la démonstration exactement inverse et rappeler que c’est lui qui était finaliste du tournoi de Paris 2015 et qu’il est toujours le mieux classé des -60kg français. Il reste sur une finale au Master 2016. Encore blessé, il s’est présenté à Montbéliard, mais sans vraiment combattre. Pour lui aussi, les choses sérieuses reprennent. 
Mais deux hommes sont déjà attachés à leurs basques. Le champion du monde junior 2013 Vincent Manquest est désormais champion de France et il a gagné le droit de s’étalonner au niveau international face aux deux leaders. Ce sera son deuxième tournoi de Paris. Derrière lui, non pas le finaliste, mais le troisième de ce championnat de France, Cédric Revol, 22 ans et trois podiums en tournois majeurs depuis juin. Il emporte l’opportunité de défendre ses chances à Paris en écartant le finaliste du « national », Sylvain Goulet, qui en est à son troisième podium national successif, pour aucune sélection en tournoi. Il vient de gagner l’Open de Madrid en juin. Dur d’être outsider dans le modèle français. 

-66kg :
Mathias BOUCHER, RSC Montreuil (93)
Sacha FLAMENT, Olympic Judo Nice (06)
Kilian LE BLOUCH, FLAM 91 (91)
Alexandre MARIAC, ESBM Judo (93)
Réserve 1 : David LAROSE, SGS Judo (91)
Réserve 2 : Daiki BOUBA, AJA Paris XX (75) 

Kilian Le Blouch revient dans sa catégorie et obtient sa sélection au tournoi de Paris après un beau parcours international en 2016 pour se qualifier aux Jeux Olympiques, et notamment une troisième place magnifique à Paris. Alexandre Mariac, champion de France est déjà présent au Grand Chelem de Tokyo est lui aussi logiquement de la partie, pour ce qui sera son second tournoi de Paris après celui de 2015. Pour les deux places restantes, les sélectionneurs ont privilégié les deux troisièmes, le champion de France de l’année dernière Mathias Boucher, qui monte en puissance depuis l’année dernière avec notamment trois finales en Open continentaux et Sacha Flament, un jeune Niçois de 20 ans qui sort tout juste des juniors et ne manque pas de style. Finaliste, David Larose se voit donc infliger un véritable camouflet, une humiliation par cette non-sélection. L’ancien rival de Loic Korval, qui a déjà emporté quatre médailles à Paris pour deux titres en 2012 et 2013, pouvait estimer, à 31 ans, avoir les moyens de démontrer être encore l’homme d’un championnat ou deux. Depuis mars il a atteint le podium de trois Open continentaux pour deux victoires (Santiago du Chili et Glasgow). Une défiance affichée qui sonne comme une obligation de retraite… ou de contre-attaque.

-73kg :
Benjamin AXUS, AJA Paris XX (75)
Loïc KORVAL, FLAM 91 (91)
Mathieu LITTLE LEBRETON, SGS Judo (91)
Tristan AVALIANI, COS Judo (78) 
Réserve 1 : Guillaume CHAINE, Etoile Sport Blanc-Mesnil Judo (93)

Benjamin Axus et son judo longiligne et stable a fait deux finales nationales, emportant la dernière. Il est logiquement là cette année, lui qui avait dû laisser la place l’année dernière aux cadors de la caté. Les cadors ? Guillaume Chaine a échoué au championnat de France… et Pierre Duprat aussi, mais le titulaire des derniers Jeux avait sauvé sa tête. Sélectionné… il a fini par décliner pour se recentrer sur l’entraînement au Japon. Loic Korval a bluffé tout le monde en s’emparant d’une place de finaliste du championnat de France pour sa première participation en -73kg. Finalement forfait à Tokyo, il sera à Paris, avec le public dans son dos, en position de prouver qu’il a les moyens de bousculer rapidement la catégorie. Du spectacle en perspective. Troisième, Florent Urani aurait dû faire sa troisième participation, mais une nouvelle blessure l’en empêche. Ne pas être sélectionné directement, c’était dur pour Tristan Avaliani, 3e du « national » après avoir battu en repêchage Pierre Duprat (en tableau c’est Mathieu Little Lebreton qui fait l’exploit, et sort aussi Guillaume Chaine) dans un combat particulièrement âpre. Ces défections lui donne sa chance, ainsi qu’à Mathieu Little-Lebreton. A 23 ans, cet ancien titulaire aux championnats du monde juniors 2011 et 2013 (et aux championnats d’Europe la même année), champion de France cadet (2009) et junior (2012) a réussi sa (re)descente en -73kg.
Guillaume Chaine, vainqueur de l’Open du Portugal, réapparaît en « réserve ».

-81kg :
Nicolas CHILARD, JC Chilly-Mazarin (91)
Pape Doudou NDIAYE, Sucy Judo (94)
Baptiste PIERRE, ACBB (92)
Guillaume RIOU, JC Maisons-Alfort (94)
Réserve : Alpha Oumar DJALO, Racing Club de France (75) 

C’est la grande ouverture dans cette catégorie dominée si longtemps par le duel Loic Pietri – Alain Schmitt. Sur le flanc pour le rendez-vous national, Julian Kermarrec et le champion de France de l’année dernière Jonathan Allardon n’ont pas pu défendre leurs chances. C’est donc tout le podium, d’un seul bloc, qui va aller monter ce qu’il vaut devant le public parisien face à l’opposition mondiale. Le champion de France d’abord, le médaillé mondial junior 2014 Pape Doudou N’Diyae, qui, à 22 ans, entend bien montrer que c’est lui l’homme de la situation. Finaliste, Baptiste Pierre a 21 ans et encore moins de références internationales. Nicolas Chilard ? Dix-neuf ans ! Encore inconnu au bataillon en junior… Enfin Guillaume Riou. Et pourquoi pas lui ? Déjà double champion de France en 2011 et 2013, il n’a encore pas réussi à trouver ses marques à l’international, mais il n’a encore que 25 ans.
A vrai dire, une catégorie qui part de très loin et dont les efforts devront être soutenus à chaque combat. Ce ne sera pas une partie de plaisir. 

-90kg :
Axel CLERGET, Sucy Judo (94)
Aurélien DIESSE, AS Bondy (93)
Ludovic GOBERT, SGS Judo (91)
Alexandre IDDIR, FLAM 91 (91)
Réserve 1 : Maxime AMINOT, SGS Judo (91)
Réserve 2 : Valentin JOURDAN, RSC Montreuil (93) 

Oh la belle bagarre ! Au milieu trône un champion de France à l’autorité solide et au potentiel technique toujours redouté, Ludovic Gobert, cinquième l’année dernière à Paris. A 31 ans, il peut encore faire la démonstration qu’il a sa place sur un strapontin de championnat d’Europe par exemple. De part et d’autre : Alexandre Iddir, finaliste l’année dernière, vainqueur sans plaisir du championnat de France en -100kg et septième des derniers Jeux olympiques, Axel Clerget, superbe rival pour la sélection olympique au printemps dernier, et déjà reparti comme un boulet avec deux finales en Grand Chelem, dont celui de Tokyo. Iddir est leader, mais la réussite très convaincante de son rival le place dans une position inconfortable au moment où les choses vont commencer à compter sérieusement, c’est à dire dès ce tournoi de Paris. Il ne faudra pas se retrouver derrière. Là aussi une vraie bataille pour le leadership est engagée et pour l’instant c’est Axel Clerget qui marque les points officieux. 
Vice-champion de France, l’épatant Aurélien Diesse, un champion de France (et médaillé européen) junior tonique et élégant vient là pour voir, et se faire voir. Une belle catégorie à suivre.

-100kg :
Nell Honoré ARIANO REBOUKA, US Orléans (45)
Clément DELVERT, FLAM 91 (91)
Cyrille MARET, ACBB (92)
Cédric OLIVAR, SGS Judo (91) 

Le patron c’est Cyrille Maret, médaillé olympique, champion de France poids lourd, finaliste à Tokyo, mais aussi triple vainqueur des trois dernières éditions de ce tournoi ! Il sera là pour montrer sa force et prouver aussi au passage qu’il peut assumer encore un ou deux ans (minimum) de descentes au poids, lui qui a avoué que la dernière, celle de Tokyo, n’avait pas été très réussie. 
Il faudra surveiller attentivement la relève, et notamment Clément Delvert, frustré d’un titre national par son camarade de club Alexandre Iddir, et toujours à la recherche d’une meilleure dynamique à l’international, lui qui atteint régulièrement désormais les podiums en Open, mais pas encore ceux des tournois majeurs. Il a 24 ans, et on entre dans « son » olympiade. Les signes sont attendus dès Paris. 
Nell Honoré Ariano Rebouka a 21 ans et a déjà fait le tournoi de Paris l’année dernière. Champion de France junior 2013, finaliste en 2015, il atteint pour la seconde fois le podium senior. Quant à Cédric Olivar, il a 21 ans et il était champion de France junior 2015 en -90kg. 

+100kg :
Jean-Sébastien BONVOISIN, SGS Judo (91)
Messie KATANGA, RSC Montreuil (93)
Nabil ZALAGH, COS Judo (78)
Mathieu THOREL, UJ Brive Corrèze Limousin (19)
Réserve 1 : Cédric MEDEUF, Red Star Club Montreuil (93)

C’est encore trop tôt pour Teddy Riner, qui laissera l’arène de Bercy orpheline pour la quatrième fois consécutive, déjà, sa dernière présence – victorieuse – datant de 2013. La fin d’un cycle de sept tournois successifs, pour sept médailles et six titres. Cyrille Maret ne défendra pas ses chances de champion de France 2016 de la catégorie, évidemment. Il faudra donc compter sur les deux anciens, Bonvoisin et Thorel, tous les deux sur le podium national – un retour pour « Jean-Seb » Bonvoisin, qui l’avait quitté lors des deux dernières sessions. Ils feront donc leur huitième duo de suite à Paris (sauf en 2013 ou Thorel n’était pas là. En 2009, c’est Bonvoisin qui n’était pas sélectionné, mais il était là en 2006, 2007, 2008) sans pour l’instant s’être approchés du podium. 
Faire mieux, c’est peut-être dans les moyens de Nabil Zalagh, cinquième du « national » seulement, mais troisième du Grand Prix de Hongrie en juin et premier de l’Open d’Ecosse en octobre. De quoi lui donner son ticket d’entrée. Messie Katanga, jeune médaillé mondial junior 2015, est attendu. Dès cette année ? Ce serait bien.