Ici, on a bien assimilé la devise « plus vite, plus haut, plus fort »…

Toujours plus grand

236 licenciés pour 179 751 habitants – Président : Sara Souday – Directeur technique : Bruno Souday

Au Budokan du Havre, on a bien assimilé la devise olympique du « plus vite, plus haut, plus fort » car le but est de se développer toujours plus. Tout commence en 1976, quand naît le club. Sa création est à l’initiative de Patrick Guinard. Il démarre avec une quarantaine de licenciés. Cinq ans plus tard, il double son chiffre en fondant une école de danse adjacente. Patrick Guinard reste directeur technique jusqu’en 2010. C’est Bruno Souday, son successeur, qui reprend le flambeau pour commencer la nouvelle décennie. 5e dan, instructeur d’arbitrage départemental, Bruno a à cœur de former les plus jeunes à cet aspect du judo, « qui se perd un peu » selon lui. « Il faut leur donner le goût de l’arbitrage tout jeunes, parce qu’avec les limitations d’âge, s’ils tardent trop, ils ne peuvent pas pousser jusqu’en arbitrage international. C’est ce qui m’est arrivé » explique-t-il. Cette vocation fait des émules, résultat : une dizaine d’arbitres diplômés en 10 ans. La volonté de former ne s’arrête pas là. « On a besoin de professeurs pour assurer tous les cours ; on a deux salles au Havre et trois autres dans des communes alentour » argumente Bruno Souday. Cette année, deux judokas ont accédé au Brevet d’Etat afin de régler ce problème. « Si on réunissait tous les licenciés des clubs dont on s’occupe, on serait 500 » ajoute le professeur. Les diplômes arrivent donc à point nommé, sans compter qu’en septembre, une section de taïso va être mise en place. Les professeurs ne sont pas les seuls à être poussés à aller plus loin. Les élèves aussi, à qui on propose de faire de la compétition. « On dispose d’une équipe par catégorie, des minimes aux seniors » annonce Bruno Souday. Un nombre appréciable, qui permet au club de se distinguer dans plusieurs compétitions inter-régionales. Compétiteurs ou non, le Budokan encourage ses élèves pour qu’ils aillent « plus vite, plus haut, plus fort ». Dans ce but, des critériums sont organisés tous les mois et des stages aménagés à chaque vacances. Objectif de motivation atteint, puisque deux 2e dan se sont ajoutés au palmarès du club en 2012, portant le nombre de ceintures noires à 99 en 37 ans. Que des points positifs donc, qui satisferaient n’importe quel club. Et pourtant… Bruno Souday et sa femme Sara, présidente du club, ont encore des idées en stock pour l’avenir. « On voudrait ouvrir une autre salle, admet le professeur, pour éviter de se marcher dessus entre l’école de danse et le judo. Ce n’est qu’un projet, l’aspect de nos finances ne le permet pas maintenant. Le club se porte bien mais il faut compter avec la location des salles. Ce sont des locaux privés, et non municipaux, qui demandent un budget assez conséquent ». Au-delà de l’aspect matériel, les espoirs du club se portent sur son palmarès. « Je ne dirais pas non à un petit podium, en junior par exemple », sourit Bruno Souday. Dans ce domaine, les attentes reposent sur les épaules d’Enzo Britto, qui fait partie du Pôle France d’Orléans. Chiche ?
Le site du club ici